Don Grand-Parent Petit-Enfant : transmission patrimoniale optimisée par le biais des donations

Imaginez Marie, une grand-mère attentionnée qui a toujours rêvé d'aider son petit-fils, Thomas, à réaliser son ambition de devenir architecte de renom. Après des années de travail acharné, elle détient un patrimoine immobilier modeste qu'elle aspire à lui léguer. Toutefois, elle est préoccupée par les implications des droits de succession et souhaite mettre en place une stratégie d'optimisation pour que Thomas puisse profiter pleinement de son héritage, tout en respectant l'équité envers les autres membres de sa famille. Cette situation illustre parfaitement le lien unique qui unit les grands-parents et leurs petits-enfants, caractérisé par un profond désir de transmission, non seulement de biens matériels, mais également de valeurs et de connaissances. Comment les grands-parents peuvent-ils transformer ce vœu en réalité de manière efficace et en tirant parti des avantages fiscaux disponibles grâce à la donation grand-parent petit-enfant ?

Avec l'allongement constant de l'espérance de vie, la question de la transmission patrimoniale aux petits-enfants prend une importance croissante. De plus en plus de grands-parents souhaitent contribuer activement à l'avenir de leurs petits-enfants, en les aidant à financer leurs études supérieures, à acquérir leur premier logement ou à se lancer dans une carrière prometteuse. Cependant, la complexité de la fiscalité successorale peut rendre cette démarche ardue et coûteuse. Anticiper la transmission par le biais de donations, notamment la donation grand-parent petit-enfant, offre une solution pour optimiser la situation financière et réduire significativement les droits de succession. Une telle approche nécessite une planification rigoureuse et une connaissance approfondie des différentes options de donation grand-parent petit-enfant existantes.

Nous examinerons en profondeur les divers types de donations grand-parent petit-enfant, leurs avantages fiscaux respectifs, et les stratégies d'optimisation les plus efficaces à mettre en œuvre. Une compréhension claire de ces mécanismes permettra aux grands-parents de prendre des décisions éclairées et de transmettre leur patrimoine de manière sereine, efficiente et adaptée aux besoins de leurs petits-enfants.

Comprendre les différentes formes de donations grand-parent/petit-enfant pour une transmission optimisée

Pour réaliser une transmission patrimoniale efficace et adaptée, les grands-parents disposent de plusieurs types de donations à envisager pour leurs petits-enfants. Chaque option possède des avantages et des inconvénients distincts, qu'il est crucial de bien cerner avant de prendre une décision. Le choix de la forme de donation grand-parent petit-enfant la plus appropriée dépendra étroitement de la situation familiale, des objectifs poursuivis par le grand-parent et des besoins spécifiques du petit-enfant bénéficiaire. Il est essentiel de considérer tous ces facteurs pour maximiser l'impact positif de la donation.

La donation simple (ou donation en pleine propriété) : un transfert direct et immédiat

La donation simple, également désignée sous le terme de donation en pleine propriété, implique le transfert intégral des droits de propriété sur un bien, incluant la propriété et la jouissance, au profit du petit-enfant. Il s'agit de la forme de donation la plus courante et la plus directe. Le petit-enfant devient ainsi le propriétaire légal du bien et jouit de la liberté d'en disposer comme il l'entend. Toutefois, il est important de souligner que cette donation est irrévocable, ce qui signifie que le grand-parent perd tout contrôle sur le bien une fois la donation effectuée.

L'atout majeur de la donation simple réside dans sa facilité de mise en œuvre. Elle permet au petit-enfant de jouir immédiatement des avantages du bien donné, qu'il s'agisse d'une somme d'argent, d'un bien immobilier ou d'autres actifs. Cependant, cette option présente également des inconvénients notables. Le grand-parent renonce définitivement au contrôle du bien, ce qui peut s'avérer problématique s'il a besoin de ce bien pour assurer sa sécurité financière future. De plus, le petit-enfant est immédiatement soumis à l'imposition sur la valeur du bien, même s'il n'en perçoit pas encore de revenus directs.

Illustrons cela avec quelques exemples concrets : un grand-père peut décider de donner une somme de 20 000 euros à son petit-fils pour l'aider à financer ses études universitaires. Il peut également choisir de donner un appartement qu'il possède à sa petite-fille, lui permettant ainsi de disposer d'un logement. Enfin, il peut donner des actions en bourse qu'il détient à son petit-fils, lui offrant l'opportunité de développer son portefeuille d'investissement. Dans tous ces cas, le petit-enfant devient le propriétaire légal des biens et peut les utiliser à sa guise.

La donation-partage : une solution pour anticiper et sécuriser la succession

La donation-partage est un acte juridique par lequel une personne procède, de son vivant, au partage de tout ou partie de ses biens entre ses héritiers présomptifs. Cette forme de donation grand-parent petit-enfant permet de consolider les droits des héritiers et de figer la valeur des biens donnés au jour de la donation, évitant ainsi d'éventuelles contestations ultérieures lors du règlement de la succession. L'objectif principal de la donation-partage est de prévenir les conflits familiaux potentiels et d'assurer une répartition claire et équitable des biens entre les héritiers.

La donation-partage offre de nombreux avantages significatifs. Elle permet notamment de cristalliser la valeur des biens donnés au moment de la donation, ce qui élimine les risques de litiges liés à d'éventuelles fluctuations de la valeur des actifs au fil du temps. Elle contribue également à consolider les droits des héritiers, car la donation est considérée comme une avance sur leur part d'héritage future. De plus, elle favorise la prévention des conflits potentiels en établissant une répartition formelle et transparente des biens, approuvée par toutes les parties concernées.

Pour intégrer les petits-enfants dans une donation-partage, il est possible de recourir à une donation transgénérationnelle. Dans ce cas de figure, le grand-parent donne une partie de ses biens à ses enfants, qui à leur tour cèdent une portion de ces biens à leurs propres enfants, les petits-enfants du grand-parent. Cette donation spécifique requiert l'accord unanime de toutes les parties impliquées et exige une attention particulière pour garantir le respect des droits de chacun.

  • La donation-partage est une option idéale pour prévenir les litiges familiaux lors de la succession.
  • Elle permet de fixer la valeur des biens donnés au jour de la donation, offrant une sécurité juridique.
  • La donation transgénérationnelle offre la possibilité d'inclure les petits-enfants dans le processus de transmission.
  • Elle garantit une répartition des biens transparente, équitable et acceptée par tous les héritiers.

La donation temporaire d'usufruit : une stratégie pour générer des revenus immédiats pour le petit-enfant

L'usufruit se définit comme le droit d'utiliser un bien et d'en percevoir les revenus (par exemple, les loyers d'un bien immobilier). La nue-propriété, quant à elle, représente le droit de disposer du bien (par exemple, de le vendre), sans toutefois pouvoir l'utiliser ni en percevoir les revenus. La donation temporaire d'usufruit consiste pour le grand-parent à donner temporairement l'usufruit d'un bien à son petit-enfant, tout en conservant la nue-propriété de ce même bien.

Cette stratégie de donation grand-parent petit-enfant présente des avantages fiscaux non négligeables pour le grand-parent. En effet, la valeur du bien est réduite du montant correspondant à la valeur de l'usufruit, ce qui a pour effet de diminuer l'assiette taxable de l'Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). De plus, lors de la succession, la valeur du bien sera également minorée de la valeur de l'usufruit, ce qui entraînera une réduction des droits de succession à payer. Pour le petit-enfant, cette donation lui offre la possibilité de percevoir des revenus sans être soumis à des droits de donation trop élevés.

Prenons quelques exemples concrets pour illustrer cette stratégie : un grand-père peut faire donation de l'usufruit de ses titres financiers à son petit-fils, lui permettant ainsi de percevoir les dividendes générés par ces titres. Il peut également donner l'usufruit d'un bien immobilier locatif à sa petite-fille, lui offrant ainsi la possibilité de percevoir les loyers. À l'expiration de la période de donation temporaire, le grand-père récupère automatiquement l'usufruit et redevient le plein propriétaire du bien.

Le don familial de sommes d'argent (don sarkozy) : un coup de pouce financier immédiat

Le don familial de sommes d'argent, communément appelé "Don Sarkozy", est un dispositif fiscal avantageux qui autorise les personnes de moins de 80 ans à donner jusqu'à 31 865 euros en espèces à leurs descendants (enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants) ou, en l'absence de descendants, à leurs neveux et nièces, sans avoir à s'acquitter de droits de donation. Pour être éligible à ce dispositif, le donataire (celui qui reçoit le don) doit être majeur ou émancipé au jour de la donation. Les sommes d'argent données doivent être déclarées à l'administration fiscale dans le respect des règles en vigueur.

Ce dispositif se révèle particulièrement attractif car il permet de bénéficier d'un abattement fiscal spécifique de 31 865 euros, qui se cumule avec les abattements classiques applicables aux donations grand-parent/petit-enfant. Il offre ainsi la possibilité de transmettre des sommes d'argent de manière très avantageuse sur le plan fiscal. Le don familial de sommes d'argent peut être utilisé par un petit-enfant pour financer ses études, obtenir son permis de conduire, ou réaliser l'acquisition de son premier logement. La transmission via cette donation grand-parent petit-enfant est facilitée.

Illustrons cela avec un exemple concret : un grand-père âgé de 75 ans peut donner la somme de 31 865 euros à son petit-fils âgé de 25 ans, sans que ce dernier n'ait à payer de droits de donation. Cet abattement spécifique se cumule avec l'abattement classique dont bénéficient les donations grand-parent/petit-enfant, ce qui permet de transmettre des sommes encore plus importantes en bénéficiant d'une fiscalité allégée. Ce dispositif est renouvelable tous les 15 ans, offrant ainsi une opportunité de transmission régulière.

  • L'abattement est de 31 865 euros par donateur et par donataire, ce qui maximise l'exonération fiscale.
  • Pour être éligible, le donateur doit être âgé de moins de 80 ans au moment de la donation.
  • Le donataire doit impérativement être majeur ou émancipé pour pouvoir bénéficier du don.
  • Le don est exonéré de droits de donation sous certaines conditions spécifiques, qu'il est important de respecter.

L'assurance-vie : un outil de transmission indirecte du patrimoine

L'assurance-vie est un contrat d'épargne qui permet à un souscripteur de désigner un ou plusieurs bénéficiaires qui recevront un capital déterminé en cas de décès de l'assuré. Au-delà de sa fonction d'épargne, l'assurance-vie peut également être utilisée comme un outil de transmission indirecte du patrimoine. L'assurance-vie offre une fiscalité particulièrement avantageuse en cas de décès de l'assuré, notamment en ce qui concerne les primes versées avant l'âge de 70 ans. Cette flexibilité est un atout pour toute donation grand-parent petit-enfant.

Il est tout à fait possible de désigner un petit-enfant comme bénéficiaire d'un contrat d'assurance-vie. Dans ce cas, le capital accumulé sera transmis au petit-enfant au décès du grand-parent, en bénéficiant d'une fiscalité avantageuse. L'assurance-vie permet de transmettre un capital sans que celui-ci ne soit intégré à la succession, ce qui peut simplifier considérablement le processus de transmission et réduire les droits de succession à payer. Néanmoins, il est essentiel de comparer attentivement les avantages et les inconvénients de l'assurance-vie par rapport aux donations directes, afin de déterminer la solution la plus adaptée à chaque situation individuelle.

Prenons un exemple concret : un grand-père peut choisir de souscrire un contrat d'assurance-vie et de désigner son petit-fils comme bénéficiaire principal. Au moment du décès du grand-père, le petit-fils recevra le capital accumulé sur le contrat d'assurance-vie, en bénéficiant d'une fiscalité spécifique. Cette option peut s'avérer particulièrement intéressante si le grand-père souhaite transmettre un capital important à son petit-fils sans pour autant alourdir sa succession et impacter les autres héritiers.

Les aspects fiscaux des donations grand-parent/petit-enfant : un levier d'optimisation à maîtriser

La fiscalité des donations représente un aspect fondamental à prendre en considération lors de la planification de la transmission patrimoniale. Une connaissance précise des abattements fiscaux applicables, des règles de calcul des droits de donation, de l'impact des donations antérieures et des exonérations potentielles est essentielle. Une bonne maîtrise de la fiscalité permet d'optimiser la transmission grand-parent petit-enfant et de minimiser les coûts pour le petit-enfant, tout en respectant les obligations légales. C'est un élément essentiel d'une donation grand-parent petit-enfant réussie.

Les abattements fiscaux applicables : un avantage financier significatif

Les donations grand-parent/petit-enfant bénéficient d'un abattement fiscal spécifique d'un montant de 31 865 euros. Concrètement, cela signifie que le petit-enfant a la possibilité de recevoir jusqu'à 31 865 euros de la part de son grand-parent sans avoir à s'acquitter de droits de donation. Cet abattement est renouvelable tous les 15 ans, ce qui offre la possibilité de réaliser plusieurs donations successives en bénéficiant à chaque fois de l'abattement. Il est important de souligner que cet abattement est cumulable avec le dispositif du don familial de sommes d'argent, sous certaines conditions spécifiques.

Prenons un exemple concret pour illustrer l'impact de cet abattement : si un grand-parent décide de donner la somme de 50 000 euros à son petit-enfant, seuls 18 135 euros (50 000 euros - 31 865 euros) seront soumis aux droits de donation. Il est important de prendre en compte le fait que si le grand-parent a déjà réalisé des donations au profit de son petit-enfant au cours des 15 dernières années, il sera nécessaire de tenir compte de ces donations antérieures pour le calcul des droits de donation applicables à la nouvelle donation.

  • L'abattement spécifique applicable aux donations grand-parent/petit-enfant s'élève à 31 865 euros, offrant un avantage fiscal considérable.
  • Cet abattement est renouvelable tous les 15 ans, permettant de planifier des donations régulières.
  • Il est cumulable avec le dispositif du don familial de sommes d'argent, sous certaines conditions, maximisant ainsi l'exonération fiscale.

Le calcul des droits de donation : un barème progressif à connaître

Les droits de donation sont calculés en appliquant un barème progressif qui dépend du montant de la donation et du lien de parenté entre le donateur (celui qui donne) et le donataire (celui qui reçoit). Pour les donations grand-parent/petit-enfant, le barème utilisé est le même que celui applicable aux donations entre parents et enfants. Il est donc essentiel d'évaluer avec précision la valeur des biens donnés, car c'est sur cette base que seront calculés les droits de donation.

Afin d'éviter tout risque de redressement fiscal, il est fortement recommandé de faire évaluer de manière précise la valeur des biens donnés, en particulier s'il s'agit de biens immobiliers ou de titres financiers. Faire appel à un professionnel qualifié, tel qu'un notaire, un expert-comptable ou un expert immobilier, peut s'avérer judicieux pour obtenir une évaluation fiable et objective.

L'impact des donations antérieures : une prise en compte indispensable

Il est crucial de savoir que toutes les donations réalisées par un grand-parent au profit d'un petit-enfant au cours des 15 dernières années sont prises en compte pour le calcul des droits de donation applicables à une nouvelle donation. Cela signifie que si un grand-parent a déjà consenti des donations à son petit-enfant au cours des 15 dernières années, le nouvel abattement de 31 865 euros ne sera applicable qu'à la partie de la donation qui excède le montant de l'abattement déjà utilisé lors des donations précédentes.

Il est donc primordial de tenir un registre précis et exhaustif de toutes les donations effectuées, en indiquant la date de la donation, la nature des biens donnés et leur valeur au moment de la donation. Ce registre permettra de calculer avec exactitude les droits de donation applicables à chaque nouvelle donation et d'éviter tout risque d'erreur ou d'oubli.

Les exonérations possibles : des opportunités à ne pas négliger

La législation fiscale prévoit certains cas d'exonération spécifiques, notamment pour les donations de monuments historiques classés ou les donations réalisées au profit d'associations reconnues d'utilité publique. Ces exonérations sont soumises à des conditions particulières et nécessitent de se renseigner auprès d'un professionnel du droit ou de la fiscalité pour vérifier leur éligibilité et en connaître les modalités d'application.

Optimisation fiscale grâce au démembrement de propriété : une stratégie patrimoniale astucieuse

Le démembrement de propriété, tel que nous l'avons évoqué précédemment, consiste à diviser la propriété d'un bien en deux droits distincts : l'usufruit et la nue-propriété. Dans le cadre d'une donation grand-parent petit-enfant, le grand-parent peut choisir de donner uniquement la nue-propriété du bien à son petit-enfant, tout en conservant l'usufruit. Cette stratégie permet de réduire la valeur taxable de la donation, car seuls les droits de nue-propriété sont soumis aux droits de donation. La donation grand-parent petit-enfant est alors optimisée fiscalement.

De plus, le grand-parent continue à percevoir les revenus générés par le bien, tels que les loyers s'il s'agit d'un bien immobilier locatif, ce qui lui permet de maintenir son niveau de vie. Au moment du décès du grand-parent, l'usufruit s'éteint et le petit-enfant devient automatiquement le plein propriétaire du bien, sans avoir à payer de droits de succession supplémentaires. Cette stratégie offre donc un double avantage : une optimisation fiscale immédiate et une transmission facilitée à terme.

Stratégies d'optimisation de la transmission patrimoniale : des clés pour une planification réussie

Pour optimiser au maximum la transmission du patrimoine à vos petits-enfants, il est essentiel d'adopter une approche proactive en anticipant la transmission, en choisissant la forme de donation la plus appropriée à chaque situation et en utilisant des clauses spécifiques dans les actes de donation. Il est également fortement recommandé de faire appel à des professionnels qualifiés, tels qu'un notaire ou un conseiller en gestion de patrimoine, pour vous accompagner dans cette démarche.

Anticiper la transmission : une démarche proactive pour une succession sereine

Il est primordial de ne pas attendre les derniers moments pour organiser la transmission de votre patrimoine. Une planification successorale à long terme vous permet d'anticiper les aspects fiscaux, de prévenir les conflits familiaux potentiels et de vous assurer que vos volontés seront respectées. La législation fiscale et les situations familiales évoluent, il est donc judicieux de revoir régulièrement votre stratégie de transmission, idéalement tous les trois à cinq ans. Anticiper la donation grand-parent petit-enfant est un atout. Depuis 2012, la loi a réduit les droits de succession ce qui facilite la donation grand-parent petit-enfant.

Choisir la donation la plus adaptée à chaque situation : un choix éclairé pour une transmission personnalisée

Le choix de la donation la plus adaptée à votre situation dépend de plusieurs facteurs, notamment l'âge de votre petit-enfant, ses besoins et ses projets de vie, le type de bien que vous souhaitez transmettre (somme d'argent, bien immobilier, titres financiers, etc.) et votre propre situation financière. Prenez le temps d'échanger avec votre petit-enfant pour comprendre ses aspirations et ses besoins, cela vous aidera à prendre une décision éclairée. Un diagnostic patrimonial coûte environ 1 500 euros, ce qui permet d'anticiper la donation grand-parent petit-enfant.

La donation avec réserve d'usufruit : une solution flexible et avantageuse

Comme nous l'avons expliqué précédemment, la donation avec réserve d'usufruit se révèle être une solution flexible et avantageuse qui vous permet de conserver les revenus du bien transmis tout en transférant la nue-propriété à votre petit-enfant. Cette option est particulièrement adaptée si vous avez besoin des revenus du bien pour maintenir votre niveau de vie. Elle permet une transmission progressive du patrimoine, tout en vous assurant une sécurité financière.

L'utilisation de clauses spécifiques dans les donations : une protection sur mesure pour le bien transmis

N'hésitez pas à inclure des clauses spécifiques dans les actes de donation afin de protéger le bien transmis et d'éviter d'éventuels problèmes futurs. Par exemple, une clause d'inaliénabilité peut interdire à votre petit-enfant de vendre le bien pendant une certaine durée. Une clause de retour conventionnel peut prévoir que le bien vous revienne en cas de décès de votre petit-enfant avant vous. Une clause d'exclusion de communauté peut protéger le bien en cas de divorce de votre petit-enfant. Ces clauses doivent être rédigées avec soin par un notaire pour être valables et efficaces.

  • La clause d'inaliénabilité protège le bien contre une vente précipitée.
  • La clause de retour conventionnel assure la récupération du bien en cas de décès prématuré du donataire.
  • La clause d'exclusion de communauté préserve le bien en cas de dissolution du mariage du donataire.

Le rôle du notaire : un conseil indispensable pour une donation en toute sécurité

Le notaire est un professionnel du droit qui peut vous accompagner à chaque étape de votre projet de donation. Il vous conseillera sur la stratégie la plus adaptée à votre situation, rédigera les actes de donation, effectuera les formalités fiscales et vous assurera une sécurité juridique optimale. N'hésitez pas à le consulter, son expertise est précieuse pour une donation réussie. Le coût d'un acte notarié est d'environ 1% de la somme transmis ce qui permet une donation grand-parent petit-enfant en toute sécurité.

Adapter la donation au projet du petit-enfant : un soutien personnalisé pour son avenir

Il est pertinent d'adapter la donation au projet de vie de votre petit-enfant. S'il souhaite poursuivre des études supérieures, vous pouvez lui donner une somme d'argent pour financer ses frais de scolarité ou souscrire une assurance-vie à son profit. S'il projette d'acquérir son premier logement, vous pouvez lui donner une somme d'argent pour l'aider à constituer son apport personnel ou lui donner un terrain à bâtir. S'il a l'ambition de créer son entreprise, vous pouvez lui donner des titres financiers ou du matériel professionnel.

Imaginons un petit-enfant qui souhaite acquérir un appartement à Lyon. Le prix moyen du mètre carré à Lyon étant d'environ 5 500 euros, une donation de 80 000 euros lui permettrait de financer une partie de son acquisition et de réduire son besoin d'emprunt bancaire. Vous pourriez également opter pour la donation d'un terrain à bâtir d'une valeur de 120 000 euros, lui offrant ainsi la possibilité de construire sa propre maison.

Les pièges à éviter et les considérations importantes : une approche responsable pour une transmission réussie

Avant de vous lancer dans un projet de donation, il est important d'être conscient des pièges à éviter et des considérations importantes à prendre en compte. Il s'agit notamment de l'atteinte à la réserve héréditaire, des conséquences d'une donation sur les aides sociales et des conflits familiaux potentiels. Il est également conseillé de consulter un conseiller en gestion de patrimoine pour une analyse personnalisée de votre situation patrimoniale.

L'atteinte à la réserve héréditaire : un risque à ne pas sous-estimer

La réserve héréditaire représente la part de votre patrimoine qui est obligatoirement réservée à vos héritiers réservataires, à savoir vos enfants et, dans certains cas, votre conjoint survivant. Vous ne pouvez pas librement disposer de cette part de votre patrimoine. Si une donation porte atteinte à la réserve héréditaire, elle peut être contestée par les héritiers réservataires. La quotité disponible est la part de votre patrimoine dont vous pouvez librement disposer.

Illustrons cela avec un exemple : si vous avez deux enfants et que vous donnez la totalité de votre patrimoine à votre petit-fils, vos enfants pourront contester la donation devant les tribunaux, car elle porte atteinte à leur réserve héréditaire. Il est donc essentiel de consulter un notaire pour vous assurer que votre projet de donation respecte la réserve héréditaire de vos enfants.

Les conséquences d'une donation sur les aides sociales : une vigilance accrue

Une donation peut avoir un impact sur votre éligibilité à certaines aides sociales, telles que l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA). En effet, les donations sont considérées comme une diminution de votre patrimoine et peuvent donc réduire votre droit à ces aides. Il est donc impératif de vous renseigner auprès des services sociaux compétents avant de réaliser une donation. En 2024, le montant maximal de l'APA est de 1 746,79 euros par mois. Si vous donnez un bien immobilier à votre petit-enfant et que vous avez besoin de l'APA pour financer votre hébergement en maison de retraite, vous risquez de perdre votre droit à cette aide.

Les conflits familiaux potentiels : une gestion transparente et équitable

Les donations peuvent parfois être source de tensions et de conflits au sein de la famille, notamment si elles sont perçues comme injustes ou inéquitables par les autres héritiers. Il est donc essentiel de faire preuve de transparence et d'équité dans votre démarche. Privilégier la donation-partage permet d'éviter les contestations ultérieures, car elle est acceptée par tous les héritiers. Discuter en famille est essentiel pour une donation grand-parent petit-enfant réussie.

L'importance de consulter un conseiller en gestion de patrimoine : un accompagnement personnalisé pour une stratégie optimisée

Un conseiller en gestion de patrimoine peut vous aider à analyser votre situation patrimoniale dans sa globalité et à optimiser la transmission de votre patrimoine à vos petits-enfants. Il vous conseillera sur les différentes options de donation, les aspects fiscaux et les stratégies d'optimisation à mettre en place. Il vous aidera également à anticiper les aspects juridiques et à éviter les conflits familiaux. Faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine représente un investissement judicieux qui peut vous faire économiser de l'argent et vous éviter bien des soucis. Une consultation chez un conseiller en gestion de patrimoine coûte environ 250 euros.

Plan du site